Un puits pollué depuis 2010

Nous avons été alerté par un couple de nos adhérents au sujet de leur puits pollué depuis 2010 et pour lequel ils avaient, à cette époque, averti le Maire de St Genis des Fontaines et le Président de la Communauté des Communes.

Rappel des faits :

Juin 2010

L’eau du puits sent le purin et est de couleur brunâtre alors qu’auparavant elle était parfaitement claire, sans odeur et servait à arroser le jardin.

 

Juillet 2010

Une analyse est effectuée : l’eau contient des matières fécales.

Le premier adjoint de l’époque constate le problème, le responsable du service assainissement de la Communauté des Communes intervient mais seules des hypothèses sont avancées puisque apparemment la canalisation pouvant être incriminée serait dans le domaine privé.

 

Novembre 2013

Sans information, les propriétaires du puits font une nouvelle analyse qui conclue aux mêmes résultats.

Inquiets, ils vont voir Raymond Lopez, Maire de St Genis, qui répond : »des travaux ont été effectués, il n’y aura plus de problème ».

 

Juillet 2015

Devant la persistance du problème, une nouvelle analyse est effectuée : l’eau est toujours et encore polluée (germes issus d’une contamination fécale)

 

A l’évidence, depuis 2010, des constatations ont été effectuées mais aucune recherche précise (visualisation de la canalisation à l’aide d’une caméra) ni solution n’ont été entreprises.

Le Maire, responsable de la protection générale de la santé publique sur son territoire (article L1422-1 du code de santé publique) est resté inactif alors que cette pollution, (même si elle est d’origine privée, ce qui est encore à vérifier) peut se dissiper dans la nappe phréatique et polluer tout un quartier du village, devenant un problème de salubrité publique.

Notre action :

 

Octobre 2015

Devant ce constat, l’ADREP a envoyé un courrier à l’Agence Régionale de Santé rappelant ces faits et demandant qu’une démarche soit entreprise pour trouver les causes et appliquer les remèdes.

Une copie de ce courrier a aussi été envoyée à :

 – Mme la Préfète des Pyrénées Orientales

 – M. le Président de la Communauté des Communes

 – M. le Directeur du Service Assainissement

 – M. le Maire de St Genis des Fontaines

Le 28 octobre 2015, M. le Directeur du Service Assainissement de la Communauté des Communes nous répond pour nous signifier qu’il était prêt à nous apporter son soutien technique.

 

Décembre 2015

Nous recevons réponse de l’Agence Régionale de Santé nous indiquant que leur compétence ne porte que sur les problèmes des eaux destinées à la consommation.

Ils nous informent qu’ils communiquent notre courrier à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer ainsi qu’au Maire de St Genis en précisant qu’il est : « détenteur de pouvoirs de police générale et garant de la salubrité et de la sécurité sur le territoire de votre commune ».

Nous écrivons aussitôt à la Direction Départementale des Territoires et de la Merafin de savoir qui peut nous trouver solution.
Par retour de courrier, la DDTM nous répond qu’elle n’est pas compétente en matière de gestion d’eaux usées domestiques non traitées et nous invite à nous « rapprocher de la collectivité concernée, qui pourra le cas échéant, intervenir en vertu de son pouvoir de police ».

En conclusion toutes ces réponses nous indiquent bien que c’est à Monsieur le Maire d’agir !

 

01 mars 2016
Nous venons de déposer ce matin un courrier en Mairie précisant que c’est bien au Maire d’agir.
Étant donné que rien n’a été fait depuis 2010, nous le mettons en demeure d’agir sous huitaine.

(Voir courrier Mise en demeure)

 

27 juillet 2016
Étant donné qu’aucune réponse n’a été donnée, qu’aucun contact n’a été établi et qu’aucune amorce d’action n’a été engagée, nous avons déposé, le 27 juillet 2016, une plainte auprès de Monsieur le Procureur de la République.

Octobre 2016
Les propriétaires du puits ont été convoqués par la gendarmerie, suite à leur audition, il leur a été indiqué que la Mairie serait contactée sur le sujet.
8 jours plus tard, la gendarmerie leur a téléphoné pour leur dire que la Mairie avait répondu que le problème est d’ordre privé.
Les propriétaires ont donc été déboutés de leur plainte pour « manque de preuves », l’ADREP, cosignataire de la plainte avec les propriétaires n’a pas été convoquée ni entendue.
On examine la possibilité d’une action complémentaire pour contester ce jugement.
Avril 2017
Nous avons fait procéder à des analyses complémentaires sur des puits situés à proximité dans un rayon de 50 à 100 mètres.
Les résultats sont alarmants, les puits sont pollués par des matières fécales !
Malgré notre insistance auprès de la Communauté des Communes pour obtenir une aide technique à la résolution de ce problème, nous devons nous débrouiller par nous-mêmes au prétexte que la canalisation incriminée est privée.
Nous envisageons donc d’effectuer, par une société agréée, le passage d’une caméra pour déceler une éventuelle anomalie.
 
Juin 2017
Nous avons pu faire effectuer une vision vidéo d’une partie de la canalisation à proximité du puits incriminé.
Aucune anomalie n’ayant pu être observée et n’ayant aucune aide de la Mairie ou de la Communauté des Communes, nous n’avons à ce jour pas de piste sérieuse pour déceler l’origine du problème.
La pollution d’un puit privé

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